Fouace aveyronnaise façon pain perdu aux parfums des îles
Un petit retour gourmand en France pour découvrir ou redécouvrir l'Aveyron, entre l'Auvergne, le Languedoc et la Méditerranée.
Ce terroir dont le symbole est le célèbre couteau de Laguiole possède une richesse historique et gastronomique prodigieuse. Pays du Roquefort, du Bleu de Causses et terre-mère des viandes d'Aubrac, il renferme également un passé prestigieux. Sa situation géographique le place sur la route des croisades. Ainsi, les Templiers et les Hospitaliers, deux ordres qui ont fait l'histoire de cette période, lui ont légué un immense héritage en installant plusieurs sites d'accueil sur son territoire. Plus tard, les pèlerins traverseront ce même territoire en allant vers Saint-Jacques de Compostelle.
Le Moyen-âge a également superbement marqué ce département. Ses magnifiques paysages escarpés et sa nature verdoyante abritent depuis des siècles châteaux, forteresses, bastides et autres monuments témoignant de la grandeur des seigneurs de Rouergue, maîtres alors des lieux.
Mais on ne peut parler de l'Aveyron sans citer ses magnifiques villages comptant parmi les plus beaux de France.
Ce patrimoine historique et culturel peut certainement être source d'orgueil surtout quand il est conjugué avec une richesse culinaire variée et savoureuse.
Une situation géographique au carrefour de 3 zones climatiques (continentale-océanique-méditerranéenne) lui permet de nous offrir au fil des saisons une gastronomie riche et variée avec des fromages célèbres dans le monde entier, des viandes recherchées, des vins reconnus et de nombreuses autres gourmandises.
Toutefois, cette fois-ci, je voudrais vous présenter une seule de ces spécialités: la Fouace aveyronnaise ou de Campagnac.
Il s'agit d'une sorte de "brioche" parfumée à l'eau de fleur d'oranger, qui a particulièrement marqué mon enfance.
Une boulangerie parisienne, près de chez moi, en fait sa spécialité aussi loin que je me souvienne. Et jusqu'à maintenant, je ne refuse jamais de m'en offrir une part!
Cette pâtisserie serait née dans l'Aveyron, à Campagnac, il y a plusieurs décennies au sein d'une famille du village qui la servait alors en fin du repas. Visiblement, la recette a fait recette, puisqu'il existe depuis plus de 40 ans à Campagnac une boulangerie familiale qui fabrique de façon traditionnelle de la Fouace. Et surtout, cette délicieuse spécialité régale aujourd'hui le palais des habitants des régions alentours et ceux des Parisiens chanceux qui ont un vrai boulanger aveyronnais!
Comme j'ai été un peu trop gourmande (ou pas assez souvent chez moi), j'en ai trop pris la dernière fois, elle avait un peu rassis.
Mais comme elle est tellement bonne et que je ne gâche rien dans ma cuisine, j'ai donc décidé d'en faire une "Fouace perdue" et retrouvée sous les parfums des îles...
Nous avons pu continuer à nous en régaler au petit déjeuner.
Bien entendu, on peut utiliser de la brioche mais je n'ai pas résisté à l'envie de vous faire partager ce petit coin de nature et de délices qu'est l'Aveyron!
Fouace aveyronnaise façon pain perdu aux parfums des îles
Ingrédients
- 3 tranches de fouace rassis
- 1 oeuf
- 1 petit verre de lait
- 1 c. à café d'essence de vanille (production locale de Martinique pour moi)
- 1/2 c. à café de cannelle moulue
- 1 c. à soupe de sucre de canne
- beurre
Préparation
Préparez vos ingrédients.
Dans une assiette, battez l'oeuf avec le lait et la vanille.
Trempez un par un les morceaux de fouace dans ce mélange. Veillez à ce qu'ils soient bien imprégnés.
Faites chauffer un petit morceau de beurre dans une poêle et disposez les morceaux dedans.
Ne faites pas cuire à feu trop vif pour ne pas brûler les œufs. Lorsque les morceaux sont dorés retournez les et saupoudrez la partie dorée du sucre mélangé à la cannelle.
Lorsqu'ils sont cuits de l'autre coté, retournez les encore une fois pour faire caraméliser doucement le sucre pendant 1 minutes (toujours à feu doux).
Servez chaud saupoudré du reste de sucre-cannelle.
Un délice mettant en valeur la douceur et le parfum de la fouace relevé d'une petite saveur exotique, que les Aveyronnais me pardonneront j'espère!!